- D'Arcy Spider
- Renommée : 30
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La petite fille aux allumettes selon Oscar — Oscar Parrain
Dim 8 Avr - 20:15
Tu étais rentrée. La porte d’entrée avait claqué, tes talons martelaient le parquet. La veste de cuir se fracassa contre le sol. Tu avais la tête pleine de bruit.
C’était chez toi. Enfin, peut-être. Qu’avais-tu fait en rentrant dans ton duplex ? Peut-être est-ce que tu avais mangé un peu, histoire de fêter la chose. Je crois que tu t’étais sentie seule, n’est-ce pas ? Mais à présent, tu étais chez toi. Et entourée. Tu ne les connaissais pas, mais demain, tous te connaitront. Pour ça que tu n’étais pas rentrée chez toi te changer. Ta veste de cuir, le t-shirt banal en dessous, le jean noir troué à certains endroits et les chaussures militaires suffisaient pour qu’on ne puisse associer l’élégance de cette future femme d’affaire à la brune éméchée qui se tenait ce soir, dans un sombre bar de l’East End.
Tu n’y étais jamais allée. De toute manière, à quoi bon venir s’enterrer dans un coin ou la fumée masque le plafond ? Il n’y avait même pas de musique de fond, sauf si l’espèce de chose grésillante que crachait un vieux jukebox était considérée comme telle.
Tu ne savais pas. Pour se saouler tranquillement, sans sentir cet arrière-goût amer de solitude que tu ne connaissais que trop bien. Oh, ça ne te dérangeait pas plus que ça, c’est facile à oublier, après deux-trois cachets, après que ton cœur se soit emballé, que tes gestes se fassent plus rapide alors même que ton esprit se brouille légèrement, contraint d’oublier sa faim pour quelque glauque folie qui depuis toujours t’a été inculquée. Mais voilà. Ce soir était spécial.
Regardant le fond de ton verre ou restait un mince filet de cocktail rouge, tu le reposa sur la table crasseuse.
Tu avais entendu ça quelque part. Appletini. Ça sonnait tellement bien. Le goût de la pomme avait disparu de tes papilles depuis longtemps.
Un grand sourire se fit voir, comme pour persuader un serveur qui n’avait probablement pas que ça à faire. Il reprit sans ménagement le verre et partit. Et tu rigolais. Tu savais pas pourquoi. C’était drôle non ? Non ce n’était pas drôle.
Qu’est-ce que tu pouvais faire pour tous, les faire rire ?
Posant tes mains sur la table, tu pris appuis pour te relever de ton tabouret. Le pub était plein de personnes buvant, fumant et jouant au billard entre deux paquets de billets, et à voir tout ce monde, tu souris de nouveau.
Personne ne t’écoutait. Toussotant, tu t’éclaircis la voix avant de reprendre.
Les hommes qui étaient pas loin de toi rirent alors que d'autres te grognaient des remerciement bourrus dans le même registre. Tu te rassis lourdement sur le tabouret et le serveur se pointa quelques secondes plus tard devant toi, avec une coupe remplie d'un liquide d'un vert fluorescent.
Tu rias de nouveau et bu sans répondre le cocktail. Oui oui, que la populace s’amuse. Demain, tu seras l’une des plus riches personnes de Gotham, qu’est-ce que ça pouvait bien te faire ? Tu étais trop généreuse. Ça te tuera un jour, ça, la générosité. Jack ne sera pas là pour te sauver, puisqu’il venait de te dire une nouvelle, quelques heures plus tôt. Il partait. Et il te laissait la Prey. Seulement la gérance en Amérique – mais cela suffisait amplement pour que papa Spider soit fier de sa brave D’Arcy. D’ailleurs, rien que pour ça, tu ne devais plus rester sur ce tabouret bancal. On ne donne pas mal à l’arrière-train de se Majesté des Araignées, même si à ce moment précis, tu t’en fichait royalement.
Tu étais contradictoire ? Non, seulement un peu trop alcoolisée.
Te relevant de nouveau, certains tournèrent le regard vers toi dans l’espoir que tu fasses une autre annonce qui pourrait alléger leur ardoise, mais non. Tu te dirigeas en ligne droite – non, tu zigzaguas devant toi et atterris une dizaine de mètres plus tard sur une banquette d’un rouge passé, mais tel-le-ment plus confortable que ton ridicule tabouret. Là, à demi affalée, tu avisas l’homme à ta droite. Enfin, ce qui se rapprochait d’un homme. Il était d’une laideur à te dégriser en temps normal, mais bon. Tu n’étais pas d’humeur à faire ta précieuse, vu qu’à partir de la déclaration officielle te proclamant à la tête de Prey Industries tu pourras y jouer à loisir.
Un éclat de rire pour accompagner ce trait d’humour douteux. Peut-être commençais-tu déjà à faire ta mondaine, finalement.
- Un autre Red Death ?
C’était chez toi. Enfin, peut-être. Qu’avais-tu fait en rentrant dans ton duplex ? Peut-être est-ce que tu avais mangé un peu, histoire de fêter la chose. Je crois que tu t’étais sentie seule, n’est-ce pas ? Mais à présent, tu étais chez toi. Et entourée. Tu ne les connaissais pas, mais demain, tous te connaitront. Pour ça que tu n’étais pas rentrée chez toi te changer. Ta veste de cuir, le t-shirt banal en dessous, le jean noir troué à certains endroits et les chaussures militaires suffisaient pour qu’on ne puisse associer l’élégance de cette future femme d’affaire à la brune éméchée qui se tenait ce soir, dans un sombre bar de l’East End.
- J’aime pas les Red Death..
- Vous en avez pourtant pris quatre.
- Vous en avez pourtant pris quatre.
Tu n’y étais jamais allée. De toute manière, à quoi bon venir s’enterrer dans un coin ou la fumée masque le plafond ? Il n’y avait même pas de musique de fond, sauf si l’espèce de chose grésillante que crachait un vieux jukebox était considérée comme telle.
Tu ne savais pas. Pour se saouler tranquillement, sans sentir cet arrière-goût amer de solitude que tu ne connaissais que trop bien. Oh, ça ne te dérangeait pas plus que ça, c’est facile à oublier, après deux-trois cachets, après que ton cœur se soit emballé, que tes gestes se fassent plus rapide alors même que ton esprit se brouille légèrement, contraint d’oublier sa faim pour quelque glauque folie qui depuis toujours t’a été inculquée. Mais voilà. Ce soir était spécial.
Regardant le fond de ton verre ou restait un mince filet de cocktail rouge, tu le reposa sur la table crasseuse.
- J’aime pas j’te dis. Un Appletini.
Tu avais entendu ça quelque part. Appletini. Ça sonnait tellement bien. Le goût de la pomme avait disparu de tes papilles depuis longtemps.
- Apportez à une grande dame une grande boisson.
Un grand sourire se fit voir, comme pour persuader un serveur qui n’avait probablement pas que ça à faire. Il reprit sans ménagement le verre et partit. Et tu rigolais. Tu savais pas pourquoi. C’était drôle non ? Non ce n’était pas drôle.
Qu’est-ce que tu pouvais faire pour tous, les faire rire ?
Posant tes mains sur la table, tu pris appuis pour te relever de ton tabouret. Le pub était plein de personnes buvant, fumant et jouant au billard entre deux paquets de billets, et à voir tout ce monde, tu souris de nouveau.
- Hey, j’offre à tous des Apple-
Personne ne t’écoutait. Toussotant, tu t’éclaircis la voix avant de reprendre.
- C’EST MA TOURNEE BANDE DE CONNAAAAAAARDS !
Les hommes qui étaient pas loin de toi rirent alors que d'autres te grognaient des remerciement bourrus dans le même registre. Tu te rassis lourdement sur le tabouret et le serveur se pointa quelques secondes plus tard devant toi, avec une coupe remplie d'un liquide d'un vert fluorescent.
- Je présume que je peux laisser faire les dix-sept gars qui demandent à ce que leur addition soit réglée par toi ma jolie ?
Tu rias de nouveau et bu sans répondre le cocktail. Oui oui, que la populace s’amuse. Demain, tu seras l’une des plus riches personnes de Gotham, qu’est-ce que ça pouvait bien te faire ? Tu étais trop généreuse. Ça te tuera un jour, ça, la générosité. Jack ne sera pas là pour te sauver, puisqu’il venait de te dire une nouvelle, quelques heures plus tôt. Il partait. Et il te laissait la Prey. Seulement la gérance en Amérique – mais cela suffisait amplement pour que papa Spider soit fier de sa brave D’Arcy. D’ailleurs, rien que pour ça, tu ne devais plus rester sur ce tabouret bancal. On ne donne pas mal à l’arrière-train de se Majesté des Araignées, même si à ce moment précis, tu t’en fichait royalement.
Tu étais contradictoire ? Non, seulement un peu trop alcoolisée.
Te relevant de nouveau, certains tournèrent le regard vers toi dans l’espoir que tu fasses une autre annonce qui pourrait alléger leur ardoise, mais non. Tu te dirigeas en ligne droite – non, tu zigzaguas devant toi et atterris une dizaine de mètres plus tard sur une banquette d’un rouge passé, mais tel-le-ment plus confortable que ton ridicule tabouret. Là, à demi affalée, tu avisas l’homme à ta droite. Enfin, ce qui se rapprochait d’un homme. Il était d’une laideur à te dégriser en temps normal, mais bon. Tu n’étais pas d’humeur à faire ta précieuse, vu qu’à partir de la déclaration officielle te proclamant à la tête de Prey Industries tu pourras y jouer à loisir.
- Ooooh, mais qui est ce bel homme à mes côtés..?
Un éclat de rire pour accompagner ce trait d’humour douteux. Peut-être commençais-tu déjà à faire ta mondaine, finalement.
- Oscar Parrain
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Re: La petite fille aux allumettes selon Oscar — Oscar Parrain
Mer 11 Avr - 0:54
Gotham, la nuit. La ville sans ciel, ses lumières aveuglantes masquant celles des étoiles. Le quartier d’East End, loin d’être esseulé dans sa misère, s’étoffe malgré tout d’un chaud manteau d’immondices. Tous ces tripots où de pauvres types viennent se faire plumer, voire égorger lorsqu’ils sortent victorieux. Toutes ces putes suintant le parfum monoprix, ces clubs qui sont autant de lieu de réunion pour les junkies, ces bars aux populations d’indigènes tous plus cons les uns que les autres.
C’est justement à l’un desdits bars que le vieil Oscar tentait de se cuiter à la bière, la tâche étant ardue tant la bière américaine ressemblait à de la pisse de chat. En parallèle, il s’adonnait à son éternelle activité : se souvenir. Il connaissait des milliers de visages dans Gotham, et pouvait y coller des centaines de noms, entendus par-ci par-là. Au cours de ses balades il avait mémorisé toutes les rues, tous les bâtiments pouvant servir de point de repère. C’était une base de données vivante. Cela faisait longtemps que le vieillard avait dû classer ses souvenirs sous des mots-clés, sinon il serait devenu fou, submergé par un flot incessant de réminiscences en tous genres. Même s’il ne les contrôlait pas constamment, certains souvenirs lui sautant au visage sans prévenir.
Ce ne fut toutefois pas le cas lorsque la jeune fille entra dans le bar. Tout simplement parce qu’il ne l’avait jamais vue auparavant. Il pouvait se targuer de connaître tous les visages ici présents. Mais pas elle. C’était une brindille, toute finaude, qu’un coup de vent aurait certainement pu faire vaciller. Pourtant elle dégageait quelque chose de spécial. Personne n’avait remarqué dans l’assistance, mais lorsqu’elle était passée à côté de sa table et que leurs regards s’étaient croisés, Oscar avait pu voir, cachée derrière une neutralité apparente, la lueur de folie qui donnait un certain éclat à ses yeux. Il avait déjà vu ça, le genre de petite nana qui cachait ses psychoses sous des dehors avenants. A vrai dire, l’expression « avoir tout vu, tout entendu » ne pouvait être mieux personnifiée que par le vieux criminel. Ce n’était pas le fait qu’il en ait en vu plus que quiconque qui affirmait cela, mais plutôt le fait que, lui, il s’en souvienne.
La gamine était partie s’installer au fond, seule à ruminer autour de quelques verres. Elle semblait éméchée mais pas particulièrement d’humeur à se mêler à la foule. Quoique, quelques verres dans le nez plus tard, elle sembla de plus joyeuse humeur lorsqu’elle gratifia la salle entière d’un « Bande de connards ! » bien haut perché. L’insulte fut toutefois accompagnée d’une aimable offre de tournée générale, ce qui apaisa rapidement les mœurs. Oscar régla sa consommation lui-même mais il apprécia le geste. Il était en train de se rouler une clope, avec un tapis de cadavres de bières et une moitié de chope devant lui, lorsque la jeunette s’assit soudain à ses côtés. Il ne l’avait pas vu se lever, absorbé qu’il était par son futur cancer. Elle lui balança une réplique qui le fit sourire intérieurement. A la surface, par contre, tout était lisse sous les rides. Il la suivit dans son jeu en la zieutant d’un œil interrogateur, puis en tournant la tête vers la gauche pour voir si celui à qui elle s’adressait était là, lui aussi. Puis, une fois la blague de merde passée, il revint vers elle, clope fraîchement roulée au coin des lèvres.
- Eh ben dis donc, gamine, soit t’as assez d’alcool dans le sang pour obtenir une estérification en cas de contact avec de l’acide, soit t’es en train de te payer joliment ma sale gueule. Et vu la pisse de chat qu’on me sert depuis le début de la soirée, j’suis pas encore assez bourré pour ne pas voir que c’est un subtil mélange des deux propositions. Mais comme c’était joliment demandé, alors disons que j’m’appelle Oscar. Et toi, mon ange? Je t’ai jamais vu dans le coin, et pourtant j’en ai vu des gens dans l’coin. De quel trou tu débarques ? Paradis ? Walhalla ? Nirvana ?
Il farfouillait dans son imper, retournant ses poches, pendant qu’il lançait sa tirade. Mais rien à faire, il n’avait plus une seule allumette. Le comble pour un fumeur de son acabit !
- J’espère que t’es pas venu voir ton grand-père sans feu, au moins ?
C’est justement à l’un desdits bars que le vieil Oscar tentait de se cuiter à la bière, la tâche étant ardue tant la bière américaine ressemblait à de la pisse de chat. En parallèle, il s’adonnait à son éternelle activité : se souvenir. Il connaissait des milliers de visages dans Gotham, et pouvait y coller des centaines de noms, entendus par-ci par-là. Au cours de ses balades il avait mémorisé toutes les rues, tous les bâtiments pouvant servir de point de repère. C’était une base de données vivante. Cela faisait longtemps que le vieillard avait dû classer ses souvenirs sous des mots-clés, sinon il serait devenu fou, submergé par un flot incessant de réminiscences en tous genres. Même s’il ne les contrôlait pas constamment, certains souvenirs lui sautant au visage sans prévenir.
Ce ne fut toutefois pas le cas lorsque la jeune fille entra dans le bar. Tout simplement parce qu’il ne l’avait jamais vue auparavant. Il pouvait se targuer de connaître tous les visages ici présents. Mais pas elle. C’était une brindille, toute finaude, qu’un coup de vent aurait certainement pu faire vaciller. Pourtant elle dégageait quelque chose de spécial. Personne n’avait remarqué dans l’assistance, mais lorsqu’elle était passée à côté de sa table et que leurs regards s’étaient croisés, Oscar avait pu voir, cachée derrière une neutralité apparente, la lueur de folie qui donnait un certain éclat à ses yeux. Il avait déjà vu ça, le genre de petite nana qui cachait ses psychoses sous des dehors avenants. A vrai dire, l’expression « avoir tout vu, tout entendu » ne pouvait être mieux personnifiée que par le vieux criminel. Ce n’était pas le fait qu’il en ait en vu plus que quiconque qui affirmait cela, mais plutôt le fait que, lui, il s’en souvienne.
La gamine était partie s’installer au fond, seule à ruminer autour de quelques verres. Elle semblait éméchée mais pas particulièrement d’humeur à se mêler à la foule. Quoique, quelques verres dans le nez plus tard, elle sembla de plus joyeuse humeur lorsqu’elle gratifia la salle entière d’un « Bande de connards ! » bien haut perché. L’insulte fut toutefois accompagnée d’une aimable offre de tournée générale, ce qui apaisa rapidement les mœurs. Oscar régla sa consommation lui-même mais il apprécia le geste. Il était en train de se rouler une clope, avec un tapis de cadavres de bières et une moitié de chope devant lui, lorsque la jeunette s’assit soudain à ses côtés. Il ne l’avait pas vu se lever, absorbé qu’il était par son futur cancer. Elle lui balança une réplique qui le fit sourire intérieurement. A la surface, par contre, tout était lisse sous les rides. Il la suivit dans son jeu en la zieutant d’un œil interrogateur, puis en tournant la tête vers la gauche pour voir si celui à qui elle s’adressait était là, lui aussi. Puis, une fois la blague de merde passée, il revint vers elle, clope fraîchement roulée au coin des lèvres.
- Eh ben dis donc, gamine, soit t’as assez d’alcool dans le sang pour obtenir une estérification en cas de contact avec de l’acide, soit t’es en train de te payer joliment ma sale gueule. Et vu la pisse de chat qu’on me sert depuis le début de la soirée, j’suis pas encore assez bourré pour ne pas voir que c’est un subtil mélange des deux propositions. Mais comme c’était joliment demandé, alors disons que j’m’appelle Oscar. Et toi, mon ange? Je t’ai jamais vu dans le coin, et pourtant j’en ai vu des gens dans l’coin. De quel trou tu débarques ? Paradis ? Walhalla ? Nirvana ?
Il farfouillait dans son imper, retournant ses poches, pendant qu’il lançait sa tirade. Mais rien à faire, il n’avait plus une seule allumette. Le comble pour un fumeur de son acabit !
- J’espère que t’es pas venu voir ton grand-père sans feu, au moins ?
- D'Arcy Spider
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Re: La petite fille aux allumettes selon Oscar — Oscar Parrain
Mer 11 Avr - 21:18
- Eh ben dis donc, gamine, soit t’as assez d’alcool dans le sang pour obtenir une estérification en cas de contact avec de l’acide, soit t’es en train de te payer joliment ma sale gueule.
D’Arcy gloussa. Oui, c’était tout à fait ça. Cet homme était un génie. Repoussant peut-être, mais quelle intelligence. Puis il le disait avec un tel ton que pour une personne qui finissait de siroter un Appletini, ça paraissait fin et délicieusement drôle. Son regard se porta sur les clients autours d’eux avant qu’elle ne reporte son attention, certes assez diluée dans l’alcool, sur son amical inconnu.
- ..c’était joliment demandé, alors disons que j’m’appelle Oscar. Et toi, mon ange? Je t’ai jamais vu dans le coin, et pourtant j’en ai vu des gens dans l’coin. De quel trou tu débarques ? Paradis ? Walhalla ? Nirvana ?
Se retenant avec peine d’exploser de rire, elle adressa un grand sourire un peu niais à.. Oscar. Oscar à la tête de cafard. Que faudra-t-il dire à cette face d’insecte ? Oh ! Elle venait de trouver !
- Disons que moi c'est.. Angela et que j’viens d’être engagée dans la boite de strip d’en face.. Si tu veux avoir un goût du Paradis d’ou je viens, tu sais ou aller..
D’Arcy ne savait pas vraiment si cette pseudo-affirmation allait être persuasive puisque la seconde d’après, elle se remis à glousser. Lorsque le serveur passa, elle agita mollement le bras pour qu’on lui reserve une coupe. En prendre une deuxième pour le gars à qui elle parlait ? Aha, bien sûr ! Puis après elle lui fera une passe aussi. Le nouveau cocktail lui fut servit et c’est en quelques gorgées qu’elle l’engloutit.
- Oscar, t’es un brave type t’sais.. Je t’aime bien.. Mais essaye pas de devenir plus effrayant en fumant des clopes..
Il ne réagit pas, trop occupé à chercher dieu savait quoi. D’un autre côté, il aurait eu du mal à décrypter ce qu’avait vaguement marmonné la gentille D’Arcy, que ce soit à cause de son articulation anesthésiée par les cocktails ou de l’ouïe sûrement plus très sûr du vieillard. Elle ne le pris pas mal. Elle gloussa.
Ah ! Elle était belle la dirigeante riche et distinguée de la Prey Industries. A se faire passer pour une strip-teaseuse et à donner des conseils dignes des stupides tracts sur la santé que des bénévoles ayant du temps à perdre distribuent gentiment à côté du MacDonald.
- J’espère que t’es pas venu voir ton grand-père sans feu, au moins ?
Elle regarda en coin Oscar le Lascar. Puis regarda dans le vide. Non, elle ne répondrait pas. Elle boudait. On répond à D’Arcy, ou sinon cette grande enfant qui a l’habitude d’être obéie vous snob. Elle jeta un regard de plus en direction du ‘grand-père’ qui, la clope au bec, attendait une réponse positive de sa part. En temps normal, elle aurait levé les yeux au ciel, mais ce soir, elle se contenta de glousser sans réelle raison. Farfouillant dans ses poches, elle se contorsionna pour atteindre celle à l’arrière de son pantalon pour en sortir une petite boite de carton. C’était une minuscule boite avec écrit en lettres d’or ‘Le Gotham’. Célèbre restaurant au nom très recherché, elle avait du prendre le paquet à la fin d’un quelconque diner. Vous savez, c’était le genre de que l’on a parfois dans des restaurants un peu vieux jeu, et c’est en souriant qu’elle se dit que ça conviendrait très bien à l’homme ridé à ses côtés.
Toutefois, elle se permit, dans un sursaut d’orgueil qui essayait de nager au milieu de cet état d’ébriété naissant, de prendre la cigarette, de la glisser entre ses lèvres et de l’allumer. Tirant une bouffée, elle donna les allumettes au vieux en guise de troc.
- Merde Oscar, dis-moi que ta vie se résume pas qu’à ces trucs immondes..
Même si la jeune femme n’avait pas pour habitude de fumer, elle savait néanmoins reconnaitre et discerner le bon tabac du mauvais et cette espèce d’herbe nauséabonde n’était pas de la plus haute qualité. La reposant sur la table comme on reposerait son verre, elle commanda justement un autre Appletini. Un dernier. Elle commençait à ne plus aimer ça.
- Garde la boîte, histoire que tu puisse faire joujou avec pendant tes vieux jours..
Ce n’était pas méchant. Juste une vision très ‘jeune’ de cette personne ridée à l’haleine empestant la bière.
Mais qu’est-ce qu’elle fichait là ?
- Spoiler:
- oui changement de personne de narration, mais j'ai la flemme, puis, honnêtement, le post premier était assez bouseux o/
- Oscar Parrain
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Re: La petite fille aux allumettes selon Oscar — Oscar Parrain
Ven 13 Avr - 2:46
Lorsque la jeune fille se présenta comme étant Angela, la nouvelle employée du strip-club d’en face, Oscar tourna machinalement la tête sur la droite. A travers la vitre du bar, il voyait le bâtiment et ses néons flashys, sans la moindre fenêtre et avec une double-porte massive autour de laquelle s’attroupaient des dizaines de personnes. Le paradis d’où elle venait, qu’elle disait ! Le vieillard observa plus attentivement sa nouvelle compagne de boisson. Elle était maigre, peut-être bien anorexique. Oscar ne connaissait pas les goûts des autres, et s’en foutait, mais en ce qui le concernait, ça lui aurait fait mal de devoir payer pour voir de la peau sur des os. Lui, il les aimait plus en chair.
Le bar commençait peu à peu à se vider, l’heure de fermeture n’étant plus très loin. Certains repartaient tranquillement chez eux, l’hémoglobine empoisonnée par l’alcool, d’autres allaient simplement terminer la nuit en face. Il restait moins d’une dizaine de clients et le barman était d’ailleurs sorti prendre un peu l’air.
Angela lui parla mais il ne comprit pas les mots qu’elle coinça entre des lèvres prises d’anesthésie éthylique. Ou peut-être que ses vieilles oreilles lui jouaient des tours. Il décida que la jeunette était en tort, et ne chercha donc pas à comprendre ce qu’elle avait voulu dire. Surtout que son attention était concentrée sur la quête du Saint-Graal : des allumettes. Frustré de chercher en vain, il lui en demanda. Cela sembla momentanément lui déplaire. Oscar vit qu’elle boudait, comme une gamine. Mais elle balaya sa mine renfrognée d’un pouffement de rire. A son tour, elle gigota pendant quelques instants avant de sortir de sa poche l’objet de toutes ses convoitises. L’éclat dans les yeux d’Oscar devait être semblable à celui présent dans le regard d’un affamé devant un buffet gratuit. Alors qu’il allait plonger vers les allumettes tendues, Angela lui chaparda sa clope qu’elle s’alluma tranquillement. Elle tendit la boîte à Oscar, qui accepta l’échange sans mots dires. Il allait se résigner à rouler une autre cigarette lorsque la jeune fille cracha la fumée avec un air de dégoût, posant le tube à cancer dans le cendrier et ponctuant le geste d’une réplique qui le fit sourire. Il tendit le bras et reprit son dû, déposant un peu plus de goudron dans ses poumons par le biais d’une grosse bouffée de fumée nauséabonde. Il allait répondre lorsqu’il se glaça soudainement, son regard attiré par ce qui se passait dehors, juste derrière la fenêtre.
Une petite silhouette à quatre pattes se tortillait, en proie aux flammes, qu’il reconnut comme un chat. Non loin se tenait le barman, une bouteille d’alcool quasi-vide dans une main, un briquet dans l’autre, en train de se bidonner comme un âne. Dans la rue, personne ne réagit, personne ne s’offusqua. Oscar vit même certaines personnes à l’extérieur du club d’Angela qui riaient de bon cœur à la vue de ce spectacle gratuit. L’homme rentra dans son bar d’un air détendu, clamant joyeusement que l’heure de fermeture était proche, puis retrouva sa place derrière le comptoir. Finalement, Oscar se tourna vers Angela et répondit à sa dernière réplique.
- Eh bien non, mon ange, ma vie ne se résume pas qu’à du tabac pas cher et de la pisse de chat pour bière. J’ai vu et fait pas mal de choses, crois m’en bien. Je ne te mentirai d’ailleurs pas en te disant qu’il n’y a plus grand-chose qui peut m’étonner en ce bas-monde. Pourtant, oh oui, pourtant, l’exécrabilité de l’âme humaine aura toujours ce don particulier de me sidérer. C’est plus fort que moi, j’en ai l’habitude, et malgré ça j’en tombe toujours sur le cul à chaque fois que j’en suis témoin. Un pôv’ type brûle un chat dans la rue. Il rit. Les gens autour rient aussi, ou font semblant de ne pas le voir. Oscar se leva lentement, allumettes à la main. Il aurait brûlé un homme, ça ne m’aurait rien fait. Mais un chat… Il dépassa Angela en continuant à lui parler. Ca ne rend pas les coups, un chat. Un chat ne peut pas t’arroser d’alcool avant de te faire rôtir. Il ne se l’imaginerait même pas. Tu comprends la nuance, ma belle ?
Sans attendre de réponse, il se dirigea vers le comptoir. Le barman était en train de ranger et de nettoyer son espace de travail. Il redressa la tête lorsqu’Oscar s’accouda au bar devant lui.
- Une bouteille de vodka, fit le vieil homme.
Le barman alla chercher sa commande, puis la lui tendit.
- 25 dollars, s’il vous plaît.
Alors que le vieillard saisissait la bouteille de la main droite, il agrippa les cheveux de l’homme d’un geste vif avec son autre main et lui fracassa le crâne sur le comptoir en bois massif. Il leva la bouteille bien haut et la rabattit violement sur sa tête. Le verre s’éparpilla en mille morceaux, dont une bonne partie dans son crâne, et le liquide odorant se répandit sur son buste. A moitié assommé, le barman ne vit pas Oscar gratter l’allumette qui lui serait fatale. Par contre, il la vit plonger dans ses cheveux. Les cris qu’il poussa furent atroces. Tout comme les gens dehors avaient laissés brûler le chat, les gens à l’intérieur laissèrent brûler le barman. Froidement, le vieillard sortit 25 dollars de sa poche et les jeta sur l’homme en feu.
- Paye-toi.
Puis, il se tourna vers Angela.
- On s’casse, fit-il simplement.
Et il sortit.
Le bar commençait peu à peu à se vider, l’heure de fermeture n’étant plus très loin. Certains repartaient tranquillement chez eux, l’hémoglobine empoisonnée par l’alcool, d’autres allaient simplement terminer la nuit en face. Il restait moins d’une dizaine de clients et le barman était d’ailleurs sorti prendre un peu l’air.
Angela lui parla mais il ne comprit pas les mots qu’elle coinça entre des lèvres prises d’anesthésie éthylique. Ou peut-être que ses vieilles oreilles lui jouaient des tours. Il décida que la jeunette était en tort, et ne chercha donc pas à comprendre ce qu’elle avait voulu dire. Surtout que son attention était concentrée sur la quête du Saint-Graal : des allumettes. Frustré de chercher en vain, il lui en demanda. Cela sembla momentanément lui déplaire. Oscar vit qu’elle boudait, comme une gamine. Mais elle balaya sa mine renfrognée d’un pouffement de rire. A son tour, elle gigota pendant quelques instants avant de sortir de sa poche l’objet de toutes ses convoitises. L’éclat dans les yeux d’Oscar devait être semblable à celui présent dans le regard d’un affamé devant un buffet gratuit. Alors qu’il allait plonger vers les allumettes tendues, Angela lui chaparda sa clope qu’elle s’alluma tranquillement. Elle tendit la boîte à Oscar, qui accepta l’échange sans mots dires. Il allait se résigner à rouler une autre cigarette lorsque la jeune fille cracha la fumée avec un air de dégoût, posant le tube à cancer dans le cendrier et ponctuant le geste d’une réplique qui le fit sourire. Il tendit le bras et reprit son dû, déposant un peu plus de goudron dans ses poumons par le biais d’une grosse bouffée de fumée nauséabonde. Il allait répondre lorsqu’il se glaça soudainement, son regard attiré par ce qui se passait dehors, juste derrière la fenêtre.
Une petite silhouette à quatre pattes se tortillait, en proie aux flammes, qu’il reconnut comme un chat. Non loin se tenait le barman, une bouteille d’alcool quasi-vide dans une main, un briquet dans l’autre, en train de se bidonner comme un âne. Dans la rue, personne ne réagit, personne ne s’offusqua. Oscar vit même certaines personnes à l’extérieur du club d’Angela qui riaient de bon cœur à la vue de ce spectacle gratuit. L’homme rentra dans son bar d’un air détendu, clamant joyeusement que l’heure de fermeture était proche, puis retrouva sa place derrière le comptoir. Finalement, Oscar se tourna vers Angela et répondit à sa dernière réplique.
- Eh bien non, mon ange, ma vie ne se résume pas qu’à du tabac pas cher et de la pisse de chat pour bière. J’ai vu et fait pas mal de choses, crois m’en bien. Je ne te mentirai d’ailleurs pas en te disant qu’il n’y a plus grand-chose qui peut m’étonner en ce bas-monde. Pourtant, oh oui, pourtant, l’exécrabilité de l’âme humaine aura toujours ce don particulier de me sidérer. C’est plus fort que moi, j’en ai l’habitude, et malgré ça j’en tombe toujours sur le cul à chaque fois que j’en suis témoin. Un pôv’ type brûle un chat dans la rue. Il rit. Les gens autour rient aussi, ou font semblant de ne pas le voir. Oscar se leva lentement, allumettes à la main. Il aurait brûlé un homme, ça ne m’aurait rien fait. Mais un chat… Il dépassa Angela en continuant à lui parler. Ca ne rend pas les coups, un chat. Un chat ne peut pas t’arroser d’alcool avant de te faire rôtir. Il ne se l’imaginerait même pas. Tu comprends la nuance, ma belle ?
Sans attendre de réponse, il se dirigea vers le comptoir. Le barman était en train de ranger et de nettoyer son espace de travail. Il redressa la tête lorsqu’Oscar s’accouda au bar devant lui.
- Une bouteille de vodka, fit le vieil homme.
Le barman alla chercher sa commande, puis la lui tendit.
- 25 dollars, s’il vous plaît.
Alors que le vieillard saisissait la bouteille de la main droite, il agrippa les cheveux de l’homme d’un geste vif avec son autre main et lui fracassa le crâne sur le comptoir en bois massif. Il leva la bouteille bien haut et la rabattit violement sur sa tête. Le verre s’éparpilla en mille morceaux, dont une bonne partie dans son crâne, et le liquide odorant se répandit sur son buste. A moitié assommé, le barman ne vit pas Oscar gratter l’allumette qui lui serait fatale. Par contre, il la vit plonger dans ses cheveux. Les cris qu’il poussa furent atroces. Tout comme les gens dehors avaient laissés brûler le chat, les gens à l’intérieur laissèrent brûler le barman. Froidement, le vieillard sortit 25 dollars de sa poche et les jeta sur l’homme en feu.
- Paye-toi.
Puis, il se tourna vers Angela.
- On s’casse, fit-il simplement.
Et il sortit.
- D'Arcy Spider
- Renommée : 30
Fiche RPG
Santé:
(0/0)
Endurance:
(0/0)
Re: La petite fille aux allumettes selon Oscar — Oscar Parrain
Dim 15 Avr - 20:45
- Blablablabla. Blablabla. Blabla, oh, blablabla, blablablabla. Blablablablablabla.
Et elle le regardait d’un œil vitreux. Elle ne saisissait pas le moindre mot de ce qu’il pouvait bien dire. Tandis qu’Oscar partait dans un délire philosophique en plein milieux du bar enfumé, à une heure avancée de la nuit ; tandis que sa voix éraillée et rauque effaçait tout autre son pour une D’Arcy qui commençait à avoir un gentil coup de barre, elle, elle commençait à s’ennuyer. Le suivant du regard lorsqu’il se leva péniblement, la jeune femme se demanda s’il allait lui rendre ses précieuses allumettes obtenues gratuitement qui, soudainement, avaient une énorme importance à ses yeux, ou si il allait continuer de postillonner.
- Il aurait brûlé un homme, ça ne m’aurait rien fait. Mais un chat…
Tiens. Reprenant le fil du monologue, elle haussa un sourcil. Il parlait de chat maintenant ? Du sien ? Ouais, sûrement. Il devait être tellement gâteux qu’à la première personne venue, il ne devait pas pouvoir s’empêcher de raconter sa pauvre vie, son long et insipide périple qui l’avait amené ce soir, dans ce bar de l’East End.
- Ça ne rend pas les coups, un chat. Un chat ne peut pas t’arroser d’alcool avant de te faire rôtir. Il ne se l’imaginerait même pas. Tu comprends la nuance, ma belle ?
Puis il partit. Enfin, il se dirigea vers le comptoir, les allumettes à la main. Rien que ce détail insignifiant fit oublier à l’esprit embrumé de la brune la question posée. Se levant à son tour, elle pris un verre à moitié vide que transportait un serveur sur son plateau et engloutit le reste de bière. Hm.
-C’est dééééégueulasse..
-Tu trouves, chérie ?
-Tu trouves, chérie ?
Une voix s’était faite entendre derrière elle avant que deux secondes plus tard, elle sente deux mains se poser sur ses hanches.
-Ouais. J’préfère le champagne, pas toi ?
-Mais c’est qu’on a des goûts de luxe.. Pourquoi tu traines avec un vieux comme Oscar ?
-Mais c’est qu’on a des goûts de luxe.. Pourquoi tu traines avec un vieux comme Oscar ?
D’Arcy gloussa. Elle n’avait toujours pas vu la tête du type derrière elle, mais ne bougeait pas, comme si la discussion se briserait d’un seul pas. Comme si la discussion était importante, aussi.
-Parce que c’est un bon..
‘..faire-valoir’.
La fin de sa phrase mourut entre ses lèvres lorsque, du coin de l’œil, elle vit ledit faire-valoir écraser violement la tête du barman contre le comptoir. Immobile, elle resta entre les bras – ou plutôt, les mains baladeuses- de son inconnu et observa avec le sourire enfantin et niais que procure l’alcool ce que le fameux Oscar faisait subir à l’employé. Lui vider quelque chose sur la tête. Gratter une de ses allumettes. Et le cri du pauvre gars qui semblait ne pas vraiment comprendre ce qui se passait.
-..Grand-père.
Enlevant alors les pattes du gars d’elle, non sans grognements de ce dernier, elle se dirigea aussi rapidement que ses jambes tremblantes le permettaient vers le vieux croûton à l’étoffe de révolutionnaire un peu anarchiste. Après avoir donné l’argent sur le barman en feu, il la regarda un instant, avant de sortir.
- On s’casse.
D’Arcy le regarda sortir de sa drôle de démarche, et hésita à le suivre. Non, elle pris plutôt le temps de se rapprocher de l’homme qui commençait à émettre un doux parfum de viande. Parfum qu’elle connaissait assez bien, cela devait d’ailleurs faire quelques heures qu’elle ne s’était pas fait un repas. Le regardant comme on regarderait un animal en cage, elle sortit machinalement deux coupe-faim. Et il se roulait par terre, d’un côté, de l’autre.. Vingt secondes plus tard, la jeune femme était sortie, déjà lassée d’un spectacle qui n’était décidément pas dans ses manières de faire. Autant le barbecue c’état sympa enfant, autant adulte ça perdait tout son charme.
-Ouais, les enfant qui crament, c’est quand même plus joyeux..
D’Arcy ouvrit sur ces bonnes paroles une bouteille de whisky qu’elle avait réussit à prendre tandis que l’autre finissait son temps de cuisson. Avalant la petite gorgée qui lui brûla immédiatement la gorge, elle regarda à gauche, puis à droite. Si Oscar était toujours là, il savait bien se camoufler dans les déchets qui s’amoncelaient contre les murs de la ruelle. Au hasard, elle partit vers la gauche tout en levant bien haut la bouteille, comme on appâterait un chien avec un susucre.
- OooooscaaaAAHHH !
Elle butta contre quelque chose et tomba. Déjà que son centre de gravité n’était pas très opérationnel à cause de la boisson, imaginez un peu lorsqu’encore à quatre pattes, elle se retourna pour voir quelque chose de carbonisé à son pied. Le cadavre de ce qui devait probablement être un chien/chat/énorme rat lui fit pousser un petit cri, et c’est avec maladresse qu’elle se releva en titubant. Fonçant le plus rapidement qu’elle pu, en manquant de tomber une fois de plus à la renverse, elle remarqua que sa bouteille s’était fracassée au sol. Qu’elle était seule dans un coin malfamé. Et qu’elle saignait du genoux.
-Hey.. Papy ? T'es, t'es toujours là ?
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