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Dim 6 Mai - 19:13
John Stewart


Dans les ruelles sombres




"Suppléez les forces de police en jouant les justiciers : surveillez les ruelles pour vous assurez que les citoyens soient en sécurité. Les vols et racket ont principalement lieu dans ces endroits isolés mais ces lieux sont trop dangereux pour les policiers peu entrainés et moins mobiles."

Objectif : Surveillance : assurez la protection des civils contre de simples racailles/gangsta.

Mandataire : Inspecteur Gordon

___________________________________


L'air était frais.
Juchée sur la corniche d'un toit, une forme sombre immobile aurait presque pu être confondue avec les terrifiantes gargouilles de pierre qui caractérisaient la ville de Gotham si elle n'avait pas eu une forme si humaine. Mais si c'était bien du sang qui parcourait ses veines et non de la pierre, elle remplissait la même fonction que les antiques statues. Éloigner le mal. Dans une époque lointaine, les gargouilles étaient sculptées pour éloigner le mal sous toutes ses formes des lieux sacrés qu'étaient les églises, cathédrales etc... Puis avec le temps, l'aspect symbolique avait disparu pour laisser place au simple caractère ornemental. Et elles s'étaient propagées dans toute la ville, surplombant chaque toit, chaque fenêtres, jusqu'à donner à Gotham l'aspect sinistre qu'elle possédait aujourd'hui.
John Stewart frissonna.
Non pas à cause du froid, mais à cause de l'atmosphère pesante qui l'entourait. Il plaignait réellement Batman qui avait cette ville pour berceau. Et pour base d'action. Pourtant, malgré cela, John comprenait la nécessité d'un être tel que lui en ces lieux: pour faire face au mal et à la puanteur de la ville, seul le héros sombre qu'il était pouvait représenter l'espoir dans ce monde si sombre. Même s'il ne possédait aucun pouvoir, il méritait le titre de super héros à plus d'un titre, bien plus que certains pourtant dotés d'aptitudes surnaturelles.
John regarda son anneau. Ce petit objet avait radicalement changé sa vie, à lui qui n'était personne, juste un simple noir issu du Bronx désireux de trouver de la nourriture dans son assiette à chaque fin de mois.
Un halo émeraude l'enveloppa doucement et il se jeta dans le vide. Sa volonté et son anneaux firent le reste du travail. Son corps s'éleva dans les airs, libéré des entraves de la gravité. Il volait. John déambulait dans le ciel de Gotham, la lune bien haute dans le ciel.
Lorsqu'il avait eu vent de la difficulté qu'avaient les forces de police à subjuguer les agressions, rackets, et autres méfaits pour cause de sous-effectif et d'une surdose de travail déjà bien trop présente, John n'avait pas hésité. Si l'anneau l'avait choisi, c'était pour servir dans de tels moments. Il le consulta mentalement avant de se lancer.

-Batterie de l'anneau 100%-

Cette nuit ne serait pas seulement sous la protection de la chauve souris.
Un Green Lantern sera là.


____~~____

John décrivait de grand cercles concentriques dans les airs, cherchant du regard quelque chose, ou quelqu'un susceptible de le faire intervenir.
Il n'eut pas à attendre très longtemps.
Une famille, composé du père et de la mère de famille avec leurs deux enfants rasaient les murs. Surement pour rentrer chez eux sans chercher à attirer l'attention, suggéra John. Mais s'ils faisaient tout pour éviter les ennuis, les ennuis vinrent à eux.
Ils surgirent d'une ruelle adjacente, totalement invisibles jusqu'à ce que la lumière tremblante d'un réverbère ne glisse dessus. Ils portaient tous une cagoule ou une capuche dissimulant leurs visages. Et s'ils n'avaient toujours pas atteint la famille, aucun doute n'était possible sur leurs intentions. Ils étaient presque une dizaine, et fort de leur nombre, avaient commencés à se déplier autour de leurs victimes pour les rabattre contre un mur en sortant couteaux, matraques et poings américains.
Dans un effort de bravoure, le père -un homme d'une quarantaine d'année- s'avança pour faire barrage de son corps au reste de sa famille. Des gens bons vivaient encore dans cette ville pourrie, une idée qui réchauffa le cœur et le corps de John. Et il n'allait certainement pas les laisser se battre seuls.
En dessous de lui, sur la terre ferme, un voyou un peu plus grand que les autres s’avança et menaça du couteau le père qui s’efforçait de rester immobile.

"Hey toi, donne moi ton fric! Et la p'tite Dame va me donner ses bijoux aussi, vite vite!"

"Si j'étais toi, je réfléchirai à deux fois avant de faire ce que tu t'apprêtes à faire."

La voix grave avait résonné dans la nuit comme le tonnerre. Tous s'étaient retournés vers l'homme qui avait prononcé ces mots. Un homme de couleur noire, dans la trentaine d'année le crâne presque entièrement rasé. Il n'était vêtu que d'un simple jean et d'un sweet à capuche gris. Ses mains étaient dissimulées dans ses poches.
Les voyous semblèrent se concerter du regard un bref instant avant de diriger leur attention vers le nouveau venu.

"On sait pas qui tu es mais ce qu'on fait ici ne te regarde pas. Dégage, sinon avec notre gang Les Bulls on va te réduire en bouillie!"

Tous ricanèrent.
Mais aucun ne vit l'infime lueur verte qui brillait dans les yeux du nouveau venu.





Dernière édition par John Stewart le Dim 6 Mai - 19:15, édité 1 fois
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[ Mission Rang 1] (John Stewart) [Terminé] Empty Re: [ Mission Rang 1] (John Stewart) [Terminé]

Dim 6 Mai - 19:14
John Stewart


« Je suis certain que des jeunes tels que vous feraient mieux d’aller à l’école et de faire leur devoirs plutôt que de sortir si tard la nuit avec de si mauvaises intentions… »

Un rire gras sortit de la gorge de celui qui semblait être le chef.

« Et je présume que tu es assez fou pour te croire capable de nous faire la morale ? Non mais regardez moi ce taré les mecs, encore un qui veut mourir de ma main! On va lui montrer que nous les Bulls on rigole pas ! »

Un coup de poing lui coupa le souffle et le plia en deux tandis qu’un coup de tête lui explosa le nez dans une gerbe de sang. John glissa sa jambe derrière celle de son adversaire et l’envoya au tapis d’une simple poussée.
L’action n’avait duré qu’une fraction de seconde.
Une fraction de seconde durant laquelle John était entré en action et où le minable petit chef de gang avait mordu la poussière, son nez ensanglanté crachant des flots de sang ininterrompu sur sa veste en cuir où était cousu un blason représentant un Taureau, signe de leur « gang ».

« Ne me fais pas rire, si tu avais déjà tué quelqu’un tu n’aurais pas ce regard si naïf. Lorsqu’on tue quelqu’un, ça nous marque à vie et ça reste ancré dans le regard. Toi tu joues seulement un rôle qui n’est pas le tien et tu te fais passer pour plus grand que tu ne l’es. Tu n’as jamais affronté la mort en face. Alors rentre chez toi et cours remercier ta maman pour la nourriture et le toit qu’elle te donne chaque jour. »

Un froid glacial s’était abattu.
La température semblait avoir chutée de plusieurs degrés, et le silence ne laissait entendre que les gémissements plaintifs de douleur du jeune toujours à terre. Puis soudain, il hurla, le visage déformé par la haine, ses doigts crispés désignant John.

« Mais qu’est ce que vous attendez ? Attaquez-le ! Tuez-le ! »

Comme si le monde avait recommencé à tourner après une pause, tous se ruèrent à l’attaque en même temps. Matraques brandies, couteau au dessus de la tête, poings en avant, tous couraient en hurlant vers John qui restait impassible.
Et comme un seul homme, il se jetèrent sur lui.
Un éclat vert retentit.
Les corps volèrent dans les airs, pour s’écraser bruyamment sur la chaussée en glapissant de douleur.
Face à eux, se tenait le fier Green Lantern John Stewart, anneau au doigt, son uniforme noir et vert brillant dans la nuit.

« Vous n’êtes que des enfants tous, et des enfants imbéciles ! Rentrez chez vous, cela évitera à vos familles d’avoir à vous pleurer pour vous être fait tués inutilement d’une balle ou d’un couteau dans le dos et d’avoir fini dans une poubelle. »

Aucun n’esquissa le moindre geste, mais aucun n’attaqua non plus.
John eut alors une idée.

« Déguerpissez ! »

Alors que sa bague brilla d’un nouvel éclat, un gigantesque taureau d’émeraude aux proportions effrayantes apparut dans la ruelle, aussi large et imposante qu’une voiture. Son regard fou semblait braqué sur les racailles, tandis que ses naseaux dilatés laissaient échapper une fumée verte de mauvais augure.
Il gronda une première fois, et ses sabots battirent le sol, tandis que son cou imposant balançait sa tête de droite à gauche.
Aussitôt, tous s’enfuirent en hurlant, laissant tomber leurs armes au sol. Même le chef, pourtant à terre et prostré depuis le début retrouva curieusement la force de détaler plus vite qu’un lapin. En quelques secondes, le calme revint dans la ruelle. John fit disparaître sa création en lui tapotant l’arrière train et se tourna vers la famille qui n’avait toujours pas bougé.

« Rentrez vous aussi, vous êtes désormais en sécurité. Leur chef se souviendra de cette nuit un certain moment je pense… Tout comme chacun d’entre eux. Je sais que la vie est loin d’être facile, mais ne perdez pas espoir. Vous n’êtes pas seuls. »

Et sur ses mots, John s’envola dans les airs d’où il était venu. Infime lumière verte brillant de toutes ses forces au milieu d’une ville d’obscurité.
Et la nuit était loin d’être finie…


The End







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